Description
L’exercice de la médecine à Strasbourg est aussi ancien que le peuplement du site. Succédant à l’hôpital militaire du camp romain, l’hospice civil aurait été fondé, au VIIe siècle, par le légendaire duc d’Alsace Adalric. Ce lieu de charité, d’aide sociale, subit au moyen-âge toutes les vicissitudes de la ville. Centre de production et de distribution de denrées, l’un de ses vins, mis en tonneau 20 ans avant la découverte des Amériques, a subsisté jusqu’à nos jours. L’hôpital trouve finalement son emplacement principal au quartier Finkwiller. Jouant un rôle stratégique pour la ville, il est impacté par chaque tournant historique : Réforme en 1529, annexion royale en 1681 Le grand incendie de 1716 le détruit presque en totalité. L’édifice reconstruit entre de plain-pied dans l’âge moderne de la médecine. Il accueille, au XVIIIe s., la première école De sages-femmes au monde ; l’un de ses praticiens imagine ce qui deviendra le statut hospitalier universitaire. Durant le XIXe s., le bâtiment principal s’agrandit de divers pavillons. De nombreux pionniers de la médecine en font un établissement de rang national, voire international. Ce développement se poursuit au XXe siècle ; le site historique est désormais épaulé par le CHU de Hautepierre. Notre XXIe siècle naissant voit s’achever, pour l’hôpital de Strasbourg, deux chantiers d’importance : la construction du Nouvel Hôpital Civil et la refonte du CHU en « Hautepierre II ». Aujourd’hui, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg sont une composante majeure du territoire. Premier employeur du Bas- Rhin, partenaire de la recherche de pointe, ses établissements soignent annuellement près de 90 000 patients.